Femmes et formation

Au cours des dernières années, le niveau de scolarisation des femmes a fait un bond appréciable, mais la concentration de celles-ci dans un nombre restreint de domaines professionnels demeure une réalité qui leur est propre.

Leurs choix de carrière, fréquemment orientés vers des domaines dits traditionnels pour les femmes, les amènent le plus souvent à œuvrer dans les emplois moins rémunérateurs. Qu’il s’agisse des formations secondaire, collégiale ou universitaire, l’orientation professionnelle comme le placement et le salaire des jeunes personnes diplômées se distinguent toujours selon le sexe. De même que, de manière générale, les jeunes femmes diplômées ne sont pas dans une situation aussi avantageuse que le sont les jeunes hommes diplômés pour ce qui est de l’occupation d’un emploi à temps plein ou permanent.

Formation continue

De plus, dans un marché du travail de plus en plus compétitif, les travailleuses et les travailleurs ont besoin de continuer à développer leurs compétences afin de maintenir leur employabilité. Il se trouve qu’une forte proportion de la main-d’œuvre féminine travaille dans les petites et moyennes entreprises (PME), lieux donnant un accès plus restreint à la formation si nous les comparons aux opportunités offertes dans les entreprises de plus grandes tailles.

La révision de la réglementation afférente à la Loi favorisant le développement de la formation de la main-d’œuvre (Loi 90) représente un recul pour les femmes puisqu’elle amenuise encore davantage les chances de bénéficier d’un perfectionnement. En effet, depuis janvier 2004, les entreprises ayant une masse salariale entre 250 000 $ et 1 000 000 $ ne sont plus assujetties à l’obligation d’investir 1 % de leur masse salariale en formation. Ceci représente près de 25 000 PME au Québec. L’application d’une telle mesure a également des conséquences pour les travailleuses concernant l’accès éventuel à des emplois de qualité.